Le 31 juillet 2019, le créateur du WATSU®, Harold Dull est mort paisiblement dans son sommeil, à l’âge de 84 ans.
Merci à @Pavana Dull pour l'autorisation de traduire et publier un long extrait de l'oraison funèbre qu’elle a écrite pour célébrer le premier anniversaire du décès de son mari, le 31 juillet 2020.
Dans ce texte, elle raconte comment « la gentillesse et la générosité, la poésie, le Watsu, les quatuors à cordes de Beethoven, les cantates de Bach, les messes musicales, l’opéra, l’art, sont devenus la religion de Harold ». Ce contempteur des religions établies « n'accordait de crédit qu'aux "petits actes de bonté et d'amour" ».
Pour lire la traduction en français de ce texte :
https://www.watsu-paris.fr/watsu/en-souvenir-de-harold-dull/
Philippe Quillien
Pendant presque toute sa vie, le créateur du Watsu, Harold Dull, a été en bonne santé. Son premier « combat » contre le cancer, je reprends son expression, commence en 2010, après la découverte d’une tumeur à la base de sa langue. Deux mois plus tard, après une radiothérapie, il part enseigner le Watsu en Inde, dont il ramènera les « portes » familières aux étudiants de Watsu.
Sept ans plus tard, le cancer s’attaque de nouveau à la langue, mais de manière plus étendue que la première fois. À l’approche d’une nouvelle opération, Harold écrit à la hâte ses « Memoirs », « ne sachant pas s’il en aurait le temps après ni même s’il y aurait un après ».
Le 9 septembre 2018, Harold subit donc une laryngectomie totale, suivie d’un recours à la radiothérapie pour détruire les parties de la tumeur qui subsistent. Une nouvelle tranche de vie commence. Il est vraisemblable qu’il ne pourra plus jamais manger de nourriture solide, ni parler, ni bien sûr retourner dans un bassin.
Mais, note-t-il avec humour, son esprit ne semble pas affecté par l’opération ou les rayons. En plus de continuer à administrer le Registre international du travail corporel aquatique (WABR, www.watsu.com), il s’attaque à la rédaction d’un nouveau livre sur le Watsu et se passionne pour l’œuvre de Rûmî qu’il vient de découvrir.
Harold enrichit également ses mémoires avec quelques paragraphes intitulés « Celebration ». Il rappelle combien il est essentiel d’être léger et joyeux lorsqu’on est en train d’étudier le Watsu. Un stage de travail corporel aquatique n’est ni le lieu ni le moment de réveiller les éventuelles blessures de l’enfance ou d’explorer les failles de l’adulte.
Il donne aussi le secret de sa capacité à rester « so positive » : « My mother always said I had been a happy baby ».
Nous lui souhaitons de tout cœur de continuer à s’étonner – et à nous étonner – d’être aussi joyeux !
Philippe Quillien